mardi 23 juillet 2013

Gouvernorat de Kébili

Le gouvernorat de Kébili est situé au Sud-ouest de la Tunisie dans une zone semi désertique à la jonction de deux espaces : l’Atlas au Nord et le Sahara au Sud. Cette situation géographique confère à la région l’ensemble de ses caractéristiques naturelles notamment le caractère désertique. Il est le deuxième plus vaste gouvernorat du pays (14% du territoire national) après le gouvernorat de Tataouine.
De par sa position dans la région semi-désertique du sud tunisien, le gouvernorat se caractérise par une aridité quasi-totale et des températures extrêmement élevées en été. De ce fait, toute activité agricole dépend des efforts entrepris pour mobiliser l’eau nécessaire à  l’irrigation. Les rares pluies sont irrégulières et faibles ne dépassant pas 100 mm par an dans la plupart des zones, la moyenne annuelle pour tout le gouvernorat étant 90 mm.
La situation géographique et les conditions naturelles du gouvernorat ont poussé les habitants à vivre et travailler dans les endroits où l’eau est disponible. Grâce à l’extension des périmètres irrigués autour des anciens oasis et dans les nouvelles oasis, la population a augmenté régulièrement.
L’agriculture reste la première et la plus importante activité économique du gouvernorat, et ce malgré les conditions naturelles difficiles, notamment la sécheresse qui réduit considérablement les possibilités d’extension des activités agricoles et les cantonne aux oasis où d’importantes ressources hydriques sont disponibles.
Le projet de Rjim Maàtoug est l’un des principaux projets de développement dans la région ; il entre dans le cadre de la stratégie de l’Etat visant la réalisation d’un développement intégré dans tout le pays. La région de Rjim Maàtoug a bénéficié d’un suivi particulier de la part des autorités publiques qui veillent à la promotion des régions sahariennes qui sont restées en marge des milieux et espaces plus dynamiques. La lutte contre la désertification est l’une des principales composantes du projet dont l’objectif est de valoriser les nouvelles oasis et de sédentariser les populations.
Le gouvernorat abrite un grand nombre de sites touristiques enchanteurs à caractère écologique, architectural et culturel à l’instar de Ksar Ghilane et le parc national de Jbil qui ont donné une impulsion au développement du tourisme saharien dans la région.

Gouvernorat de Tozeur

Le gouvernorat de Tozeur est situé au Sud-ouest de la Tunisie, sur la frontière algérienne et au Nord du Chott El Djérid. Cette zone désertique est à la jonction de deux espaces : l’Atlas au Nord et le Sahara au Sud. Sa superficie représente 3.5% du territoire national. Le relief consiste essentiellement en vastes dépression salines appelées chotts qui s’étendent au centre et au Sud du gouvernorat sous forme de cuvettes fermées au substrat hautement salin. A l’Ouest on trouve les dunes de sables qui annoncent le Sahara. Le gouvernorat a également deux massifs montagneux : le premier, situé à l’extrême nord, constitue la partie occidentale des Monts de Gafsa alors que le deuxième, situé à l’Est, constitue la partie occidentale de la Dorsale d’El Chérib qui se termine au niveau du bras de Chotte El Djérid de la ville d’El Hamma.
Le gouvernorat a un climat continental saharien caractérisé par une aridité quasi continue et des températures élevées. C’est ici qu’on enregistre la température moyenne annuelle la plus élevée du pays (22°C) et il n’est pas inhabituel que la température moyenne atteigne 50°C en été. Les pluies sont extrêmement rares, la pluviométrie annuelle ne dépassant pas 100 mm.
Le gouvernorat est la moins peuplé de la Tunisie, sa population ne représente que 1% de la population du pays. De fait des conditions géographiques et climatiques, la majeure partie de la population vit au centre du gouvernorat autour des oasis, dans les villes de Tozeur et Nafta. De ce fait, le taux d’urbanisation se situe autour de 70%, dépassent légèrement le taux moyen national qui est 65%.
La situation géographique et les conditions naturelles font que l’activité économique se concentre dans les zones où l’eau est disponible, en l’occurrence les oasis qui deviennent alors des endroits où l’homme peut vivre entouré par un environnement désertique hostile. L’agriculture est la principale activité économique. La culture irriguée en oasis produit essentiellement des dattes qui constituent l’étage supérieur du système d’exploitation des terres, l’étage intermédiaire étant consacré à l’arboriculture et l’étage inférieur aux cultures maraichères. Pour ce qui est du secteur des services, le tourisme saharien est en plein essor soutenu par un aéroport international consacré essentiellement aux vols charter.
Le gouvernorat de Tozeur, appelé aussi le Djérid, a des traditions culturelles ancestrales qui se manifestent par un style architectural unique et un artisanat alliant esthétique et originalité. Il possède aussi des sites naturels d’une grande beauté tels que les oasis et les sources de Tamaghza. En matière d’environnement, le caractère saharien de la région fait que les écosystèmes sont fragiles mais des efforts sont entrepris pour maitriser l’exploitation des diverses ressources- sol, eaux, couvert végétal et diversité biologique.

Gouvernorat de Gafsa

Le gouvernorat de Gafsa est situé au Sud-ouest de la Tunisie, sur la frontière  algérienne et au nord du Chott Et Djérid. Sa partie nord-est appartient à la Steppe supérieure alors que le reste de son territoire fait partie du Sahara. Sa superficie représente 4.9% du territoire national. Le relief est constitué de plaines à l’Est et au Nord-ouest, de massifs montagneux dont le Djebel Bou Ramli (1165 m) et le Djebel Orbata (1165 m), ainsi que de bassins fermés où débouchent des Oueds asséchés provenant des reliefs montagneux.
Le climat est continentale aride avec des étés chauds et des hivers doux, les températures moyennes varient entre 10°C en hiver et 30°C en été. Les précipitations, faibles et irrégulières, ne dépassent pas en moyenne 1400 mm par an.
La population est inégalement répartie à travers le gouvernorat, la majorité étant fortement concentrée dans les zones urbaines de la ville de Gafsa et sa banlieue et, à un degré moindre, dans les régions minières à l’Ouest du gouvernorat, de fait, le gouvernorat est considéré comme fortement urbanisé, le taux d’urbanisation étant 73% - un taux supérieur au taux moyen national qui est 65%.
Les principaux secteurs économiques sont l’industrie, les mines et l’agriculture. L’activité économique régionale a bénéficié de l’essor qu’a connu l’exploitation minière des phosphates au cours des dernières décennies. Le phosphate est la principale richesse de la région de son extraction et transformation sont la base des activités industrielles du gouvernorat. Le secteur industriel – y inclus les mines, occupe 18% de la population active. Quant à l’agriculture, elle n’emploie que 15% de la population active occupée ; les principales activités sont l’élevage, l’oléiculture et l’arboriculture (amandes, pistaches), en plus de l’agriculture d’irrigation pratiquée dans les oasis.
De nombreuses traces d’activités humaines datant de plusieurs milliers témoignent de l’ancienneté de peuplement de l’actuelle Tunisie. Tout au long de l’histoire diverses civilisations se sont succédé dans cette région, chacun apportant sa contribution au patrimoine culturel et social de l’antique Capsa. Le gouvernorat abrite également plusieurs sites écologiques, notamment la réserve naturelle de Djebel Bou Ramli et le parc national de Djebel Orbata.

lundi 22 juillet 2013

Gouvernorat de sfax

Le gouvernorat est situé sur le littoral du centre Est de la Tunisie dans la région de la Bass Steppe ; son territoire représente 4.7% du territoire national. Le relief est constitué essentiellement des plaines, des quelques collines à l’Ouest du gouvernorat ne dépassent pas 200 m d’altitude et de quelques sebkhas. La région est également connue pour la faible profondeur de ses eaux des cotes nord et surtout autour des iles Kerkennah où la bathymétrie ne dépasse pas 10 m.
Le gouvernorat a un bioclimat mixte allant du semi-aride modéré le long des cotes au continental chaud ailleurs, les températures moyennes varient entre10°c l’hiver et 30°C l’été. La précipitation sont faibles et irrégulières, ne dépassent pas en moyenne les 200 mm par an.
Le gouvernorat est classé 2éme dans le pays en terme de démographie. La population est répartie d’une manière inégale sur le territoire du gouvernorat. Plus de la moitié vivant sur la littoral, en particulier dans la ville de Sfax et sa banlieue et, à un degré moindre, dans les villes d’El Hancha, Jebiniana et Mahrès. De ce fait, le taux d’urbanisation dans le gouvernorat est de 64% -sensiblement proche de la moyenne nationale qui est de 65%.
De tout temps la région de Sfax a été un pole économique très actif grâce à sa situation géographique privilégiée sur le territoire. De nos jours, les activités économiques sont diversifiées et complémentaires. Ainsi, la production agricole inclut l’arboriculture (olivier, amandier), l’élevage, l’aviculture et la production laitière. Le secteur de la pêche est le plus important du pays, qui ce soit en termes de volume de production ou du nombre de bateaux et de pécheurs.les iles de Karkennah sont connus pour la méthode de pêche séculaire appelée charfia ou chrafi utilisée pour la capture de poissons mais aussi, plus récemment, pour l’élevage. Quant à l’industrie et aux services, leur apport à l’activité économique régionale est significatif, le tissu industriel de la région représentant 20% du tissu industriel national. A coté des industries chimiques liées au phosphates et au raffinage du gaz naturel extrait du gisement offshore de Miskar, ce tissu est constitué essentiellement de PME actives dans les secteurs de l’agroalimentaire, l’électromécanique, les matériaux de construction, l’ameublement, le cuir et chaussures, l’habillement et le textile. Pour ce qui est du tourisme, ce secteur reste tout à fait modeste et en deçà des attentes, se limitant au tourisme balnéaire et au tourisme d’affaires lié aux manifestations économiques (foires, salons…..).
Pour ce qui est de la situation environnementale et la promotion de la qualité de vie, on relève la réalisation de plusieurs projets destinées à endiguer la pollution atmosphérique et la pollution marine provoquée par les activités industrielles, notamment le projet Taparura pour la dépollution, réhabilitation et protection de la coté nord de Sfax et la réalisation d’un nouvel espace urbain intégré ayant des espaces verts et des centres commerciaux et de loisirs.

dimanche 21 juillet 2013

Gouvernorat de Mahdia


Le gouvernorat de Mahdia est situé sur le littoral du centre Est de la Tunisie dans la région de la Basse Steppe ; son territoire représente 1.8% du territoire national. Le relief est constitué essentiellement de plaines, de quelques collines à l’Ouest du gouvernorat ne dépassant pas 200 m d’altitude et de quelques sebkhas. Des dunes boisées (fixées) pouvant atteindre 30 m de hauteur s’étendent sur tout le littoral.
De part sa position géographique et du fait que son territoire s’étend à l’intérieur des terres sur une distance de plus de 80 Km à partir de la cote, le gouvernorat a un climat steppique sec qui varie selon l’éloignement du littoral. Ainsi, les précipitations annuelles moyennes varient entre 300 mm et 400 mm et les températures moyennes entre 11 °C en hiver et 30°C en été.
La population est inégalement répartie sur le territoire du gouvernorat, avec une forte concentration sur le littoral (où la densité est de 400 habitons/Km²) alors que le reste de la population occupe le centre autour de la ville d’El Djem (densité : 150 habitons/Km²) et les délégations rurales de l’Ouest (densité : 50 habitons/Km²).
Même si l’économie est diversifiée, elle continue à être dominée par l’agriculture et la pêche, ces deux secteurs fournissant des emplois à environ la moitié de la population active. Les principales productions agricoles sont l’olivier (les oliveraies couvrent environ 50% de la superficie du gouvernorat), les arbres fruitiers et les cultures irriguées. Quant au tourisme, c’est un secteur relativement récent mais prometteur, ayant montré une évolution rapide au cours des dernières années. Les principales activités dans ce domaine sont le tourisme balnéaire concentré au Nord de la ville de Mahdia, et le tourisme culturel de transit (colisée d’El Djem). Quant au secteur industriel, il n’occupe qu’une faible proportion de la population active et se limite au textile (70%) et à l’agroalimentaire (17%).

Gouvernorat de Monastir


Le gouvernorat de Monastir est situé sur le littoral du centre Est de la Tunisie dans la région de la Basse Steppe ; son territoire représente 0.6% du territoire national. Le relief est constitué essentiellement de plaines et de quelques collines ne dépassent pas 180 mm d’altitude, parsemées de sebkhas qui servent d’exutoires aux principaux cours d’eau au Sud. Des dunes boisées (fixées) pouvant atteindre 30 m de hauteur s’étendent sur tout le littoral.
Le gouvernorat de Monastir fait partie de l’étage bioclimatique semi aride aux hivers doux mais sur lequel l’influence maritime et notable, avec des températures moyennes varient entre 10°C en hiver et 30°C en été. Les précipitations sont irrégulières d’une année à une autre et varient selon les zones, allant de 300 mm à 400 mm par an.
La population est inégalement répartie sur le territoire du gouvernorat, avec plus de la moitié vivant sur le littoral, en particulier dans les villes de Monastir, Moknine et Ksar Hellal. A l’intérieur la population est concentrée dans les villes de Jammal et Zramdine. Le gouvernorat se distingue par sa forte urbanisation, le taux d’urbanisation étant de 100%.
L’économie de gouvernorat est développée, diversifiée et complémentaire. Les secteurs de l’industrie et des services sont particulièrement importants, une forte proportion (allant jusqu’aux deux tiers) des entreprises qui s’y activent étant totalement ou partiellement exportatrices. Les principaux secteurs d’activités sont le textile, le cuir et le prêt-à-porter (65%des entreprises), l’agroalimentaire, l’électromécanique, l’industrie  chimique, les matériaux de construction, la céramique et le verre. Quant à l’agriculture, les principaux secteurs d’activités sont les cultures irriguées intensives, l’arboriculture (olivier, amandier), l’élevage, l’aviculture et la production laitière. Le secteur de la pêche est également important puisqu’on trouve pas moins de cinq ports de pêche moderne sur un littoral dont la longueur ne dépasse pas les 63 Km. Pour ce qui est de tourisme, le gouvernorat de Monastir est un pole touristique majeur et une destination privilégiée , l’infrastructure très développée étant constituée d’hôtels modernes, de terrains de golf et un port de plaisance ainsi que d’un aéroport international servant essentiellement les charters.
La région abrite plusieurs sites archéologiques et historiques apparentant à diverses époques-punique, phénicienne, arabo-islamique, comme le Ribat de Monastir, ainsi que des sites écologiques sensibles ayant des écosystèmes unique tels que la Sebkhas de Moknine et les iles Kuriat qui sont un site de reproduction de la tortue caouanne (Caretta caretta).

vendredi 19 juillet 2013

Gouvernorat de Sousse

Le gouvernorat de Sousse est situé sur le littoral Est de la Tunisie dans la région de la Basse Steppe son territoire représente 1.7% du territoire national. Le relief est constitué de vastes plaines et de collines ne dépassant pas 75 m d’attitude, parsemées de sebkhas dont les plus importantes sont Sidi El Hani au Sud, Al Kalbia à l’Ouest et Halq El Manzel à l’Est. Prés des limites Nord-est du gouvernorat on trouve quelques massifs montagneux dont le plus élevé est Djebel Madhkar (500 m).
Le climat est de type méditerranéen semi-aride avec des hivers doux et des étés relativement chauds. Les températures varient entre 12°C et 18°C en hiver et 19°C et 38°C en été. Les précipitations annuelles varient en moyenne entre 170 mm et 540 mm selon les régions ; elles augmentent du Sud et diminuent du littoral à l’intérieur.
La population est répartie d’une manière inégale sur le territoire, avec plus de 70% vivant sur la cote autour de la ville Sousse et sa banlieue. Le gouvernorat est fortement urbanisé, le taux d’urbanisation étant 80%, un taux supérieur a la moyenne nationale qui est de 65%.
La ville de Sousse et ses alentours occupent une position centrale dans la région du Sahel, Sousse (surnommée la perle du Sahel) étant la capitale du Sahel, ce qui lui a permis d’attirer un grand nombre d’activités économiques dans les secteurs de l’industrie, du tourisme et des services. Le secteur industriel est classé 3éme dans le pays de par sa taille et fournit des emplois à 40% de la population active occupée. Les principaux secteurs d’activité sont l’agroalimentaire, le textile/habillement/cuir et l’électromécanique de transport. Pour ce qui est de tourisme, le gouvernorat de Sousse est l’un des principaux pôles touristique du pays est une destination privilégiée du tourisme balnéaire. On y trouve des complexes touristiques très développés  à l’instar du Port El Kantaoui. Quant à l’agriculture, elle se limite essentiellement à l’olivier, les oliveraies occupant une grande  partie des terres agricoles.
La situation stratégique de la région de Sousse au centre du littoral tunisien en a fait un centre d’intérêt pour les civilisations phénicienne,  romaine, byzantine et arabo-islamique. Toutes ces civilisations ont laissé  des vestiges de leur présence, notamment les catacombes romaines, le ribat de Sousse et la grande Mosquée, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et qui remonte à l’époque des Aghlabides. La ville de Sousse abrite également un musée archéologique qui possède la 2éme importante collection de mosaïque après celle de la Musée Bardo. Un site écologique important, la réserve naturelle de la Sebkha d’El Kalbia s’étendant sur 8000 ha, se trouve également dans le gouvernorat.

dimanche 7 juillet 2013

Gouvernorat de Sidi Bouzid

Situé dans le centre de la Tunisie et appartenant presque entièrement à la Haute Steppe. Le gouvernorat de Sidi Bouzid couvre une superficie qui représente 4.6% du territoire national. Le relief est constitué de pleines  au centre desquelles s’élèvent des massifs montagneux d’une altitude moyenne de 700 m et dont le point culminant est Djebel Mghilla (1376 m). Ces massifs se découpent clairement à l’horizon des plaines, présentant un paysage saisissant. Il y a aussi quelques cuvettes qui  constituent les sebkhas dont la plus importante est Sabkhat En Nouail.
Le climat est de type continental méditerranéen à tendance aride ou semi-aride selon les zones, influencé par les courants sahariens provenant du Sud et les courants d’air maritime provenant de l’Est, ce qui provoque de fréquentes et importantes perturbations pluvieuses. Les précipitations varient entre 150 mm et 300 mm par an, selon les années et les zones. La température varie entre 11°C en hiver et 30°C en été.
La population est répartie d’une manière assez équilibrée entre les délégations, donnant au gouvernorat un caractère essentiellement rural. La population rural est importante, représentant 77% de la population du gouvernorat, le taux le plus élevé du pays et très contrastant avec la moyenne nationale qui est de 35%.

La région est essentiellement rurale, l’agriculture étant la principale activité économique. Ce secteur a été l’objet d’une grande attention après l’indépendance en vue d’en améliorer la rentabilité et d’en diversifier la production, et a vu l’introduction de l’agriculture biologique, alors qu’il se limitait essentiellement à l’élevage extensif. De ce fait, le gouvernorat est devenu au cours des dix dernières années l’un des  principaux pôles agricoles du pays. Actuellement, le secteur est le principal pourvoyeur d’emplois (50% de la population active occupée s’adonnent à l’agriculture). Les principales activités sont l’élevage, la culture irriguée, la culture des légumineuses, la céréaliculture, les fourrages, l’oléiculture et l’arboriculture. Le secteur industriel est encore embryonnaire, mais il est capable de contribuer au développement de la région, notamment à travers la promotion des industries agroalimentaire et le renforcement de l’artisanat.
La région a des spécificités et des paysages naturels sans égal tels que des sources naturelles et des montagnes dont certaines ont un couvert végétal unique. Elle abrite également le parc national de Bouhedma qui s’étale sur 1700 ha. Toutes ces ressources peuvent être mises à profit pour promouvoir le tourisme écologique et culturel dans le gouvernorat.

Gouvernorat de Kasserine

Située au centre Ouest de la Tunisie et limitée à l’Ouest par 220 km de frontière avec l’Algérie, la région de Kasserine fait partie du Tell supérieur pour sa partie septentrionale, de la haute Steppe pour sa partie sud-ouest de la Dorsale occidentale pour sa partie Sud-ouest. Le gouvernorat couvre 5.2%du territoire national. Le relief est dominé par de grands massifs montagneux dont l’élévation moyenne est de 800 m et dont le point culminant est Djebel Chàambi (1544 m, le point le plus élevé de Tunisie) ; ces massifs font partie de l’Atlas Saharien qui s’étend depuis le Sahara algérien.
Le climat du gouvernorat de Kasserine est de type continental, sec au nord et saharien au sud, et se transforme en semi-aride / semi humide sur les hauteurs. Les températures varient entre 2°C et 12°C en hiver et entre 30°C et 40°C en été. La pluviométrie annuelle moyenne varie entre 300 mm et 400 mm et peut atteindre 500 mm sur les hauteurs.
La population est répartie d’une manière assez équilibrée entre les délégations, avec toutefois une concentration notable dans les villes Sbeitla et Kasserine. La population rurale est assez importante, représentant 60% de la population du gouvernorat – un taux élevé en comparaison avec la moyenne nationale qui est de 35%.
La région est essentiellement agricole, l’agriculture étant la principale activité économique et le principal pourvoyeur d’emploi (40% de la population active occupée s’adonnent à l’agriculture). La région a bénéficié d’importants investissements qui ont permis la construction de nombreux lacs collinaires et barrages, le forage de puits et l’aménagement de périmètres irrigués, ce qui a permis de développer la culture des légumineuses, la céréaliculture, l’élevage, la production laitière et l’arboriculture (particulièrement le pommier), cette dernière couvrant de grandes superficies et hissant le gouvernorat au rang des grands producteurs agricoles. Le secteur industriel consiste essentiellement en la production de ciment blanc et de papier, ce dernier étant fabriqué è partir de l’alfa qui pousse en grandes quantités dans le gouvernorat. La région offre de larges opportunités d’investissement dans l’agriculture, l’agroalimentaire et surtout les matériaux de construction, sachant que l’on trouve dans le gouvernorat d’importantes carrières de matière première comme le marbre, le calcaire et l’argile.
On trouve dans le gouvernorat de Kasserine plusieurs sites archéologique et sites naturels exceptionnels qui en ont fait l’une des principales destinations du tourisme culturel et écologique du pays. L’un des principaux sites archéologique de la région est l’ancienne Sufetula – devenue aujourd’hui       Sbeitla – qui fut une ville berbère, puis romaine et byzantine avant de devenir une ville de premier plan après la conquête arabo-islamique. C’est aussi à Kasserine qu’on trouve le parc national de Chaàmbi et les deux réserves naturelles de « Khchem El Kelb » et « El Tella ».

Gouvernorat du Kairouan

Al Qayraouane, symbole de l’identité arabe et musulmane, a donné son nom à ce gouvernorat qui site en Tunisie centrale dans la basse steppe et dont la superficie représente 4.2% du territoire national. Le relief du gouvernorat du Kairouan est constitué essentiellement d’immenses plaines qui s’étendent à l’Est et où déversent un grand nombre de cours d’eau dont Oued Zroud et Oued Marguellil qui traversent la plaine Kairouanaise ; la plupart de ces cours d’eau prennent leurs sources dans les zones montagneuses à l’Ouest qui constituent la Dorsale tunisienne.
Le climat est continental semi-aride avec des étés chauds et secs et des hivers froids et humides. La moyenne pluviométrique varie entre 200 mm et 300 mm et peut atteindre 400 mm sur les hauteurs au Nord du gouvernorat. La température moyenne annuelle et de 12 °C en hiver et 30 °C en été.
La population est répartie d’une manière assez équilibre entre les délégations, avec toutefois une concentration notable à l’est du gouvernorat. Une des spécificités du gouvernorat est le taux élevé de ruraux qui présente 70% de la population, un taux sensiblement supérieur au taux national qui est de 35%.
Grâce aux importantes ressources en eau qu’elle détient, la région est considérée comme essentiellement agricole où l’agriculture est la principale activité économique et le principal pourvoyeur d’emploi (40% de la population active occupée s’adonnent à l’agriculture). Les activités les plus importants sont l’agriculture en périmètres irrigués et l’agriculture en petites exploitation (arboriculture, plantes industrielles comme le tabac et le coton), ainsi que l’élevage. Les cultures céréalières et fourragères sont en régression, la préférence étant de plus en plus donnée à des spéculations à meilleure rentabilité. Mais les autres secteurs économiques ne sont pas entièrement absents. En effet, la région est connue pour son artisanat et attire le tourisme culturel de transit. Quant au secteur industriel, il est représenté par la transformation du tabac, le textile et le cuir et l’électromécanique (montage de voiture).
Sur le plan environnemental il est à noter que les terres agricoles dans la région sont soumises à une forte érosion hydrique due à l’irrégularité des pluies, les périodes de sécheresse étant suivies par des pluies torrentielles qui emportent de grandes quantités de sol. Plusieurs barrages ont été construits pour endiguer ce phénomène et protéger la région contre les inondations.

lundi 1 juillet 2013

Gouvernorat de Siliana

Situé au centre Ouest de la Tunisie, le gouvernorat de Siliana se distingue par sa forme élongée s’étendant dans un axe Nord-sud. Il se trouve à la jonction de deux chaines montagneuses, le Tel supérieur au Nord et la Dorsale tunisienne au Sud, et son territoire représente 2.9% du territoire national. De part sa position à la croisée de deux chaines montagneuses, il présente un relief varié et d’une grande beauté : au centre on trouve les grands espaces ouverts, dominés par des collines, les principaux massifs se trouvent au Sud du gouvernorat (Djebel Al Skarna culminant à 1322 m).
Le climat est essentiellement de type continental tendant vers le semi aride comme l’indique le grand écart entre les températures maximales et minimales enregistrées dans le gouvernorat, la minimale d’hiver étant 8°C et la maximale d’été étant 27°C. Quant aux précipitations, elles varient entre 400 mm et 600 mm annuellement et peuvent aller jusqu’à 800 mm sur les hauteurs.
La population, répartie d’une manière assez uniforme sur le territoire du gouvernorat, est essentiellement rurale ; en effet, environ 65% des habitants sont des ruraux – un taux élevé en comparaison avec la moyenne nationale qui est de 35%.
De ce fait, et vu l’abondance de terres fertiles et des ressources en eau, la principale activité économique du gouvernorat est l’agriculture, en particulier l’agriculture des périmètres irrigués et des céréales, l’arboriculture, les fourrages et l’élevage en montagne. D’autre part, le secteur industriel est constitué d’un moyen d’entreprises actives dans l’agroalimentaire et les matériaux de construction, celles-ci profitant de l’abondance de matière première (carrières de pierre). Quant au tourisme, il reste modeste malgré l’existence de sites archéologiques comme l’ancienne cite de Mactaris (l’actuelle Makthar), de sites naturels attrayants.
Le gouvernorat se distingue par des paysages naturels captivants comme la zone du barrage Lakhmasse et de sites écologiques exceptionnels comme la réserve naturelle de Djebel Essarj.

Gouvernorat d’El Kef

Le gouvernorat d’El Kef se situe à l’extrémité Nord-ouest de la Tunisie sur la frontière algérienne et dans la région du Tell supérieur. Sa superficie représente 3%  de la superficie du pays. Son relief se compose de chaines montagneuses ayant une altitude moyenne de 700 m et dont le point culminant est Djebel Harraba (1045m) à l’Ouest du gouvernorat. Il est traversé par un important réseau de rivières dont la plus importante est Oued Mellègue. La région possède d’importantes ressources en eaux de surface et un réseau conséquent de lacs et barrages collinaires et de grands barrages comme le barrage Mellègue.
Le climat  semi-aride est particulièrement sec dans les parties Ouest et Sud-ouest du gouvernorat. Les précipitations annuelles varient entre 400 mm et 500 mm et peuvent dépasser les 1000 mm sur les hauteurs septentrionales. On relève également quelques chutes de neige durant le mois de janvier. La température moyenne varie entre 7°C et 9°C en hiver et entre 25°C et 27°C en été.
La population est répartie d’une manière plus ou moins uniforme sur le territoire du gouvernorat et elle est divisée à parts quasi égales entre citadins et   ruraux (50.3%) ; ce dernier taux est considéré comme élevé en comparaison avec le taux moyen national de population rurale (35%).
La région étant comme pour ses vastes espaces de terres fertiles, l’activité économique est dominée par l’agriculture qui occupe 25% de la population active occupée. La région a bénéficié d’importants investissements qui ont permis la construction de nombreux lacs collinaires et barrages, le forage de puits et l’aménagement de périmètres irrigue, ce qui a donné une impulsion à la céréaliculture, l’élevage (chèvres, vaches laitières), la plantation d’arbres forestiers et fourrages, et la production de plantes. Ceci a permis au gouvernorat de consolider sa position, participer efficacement aux efforts de développement, et renforcer sa contribution (estimée à environ 5%) à la production agricole nationale. Quant à l’industrie, elle est dominée par la production de matériaux de construction et le secteur agroalimentaire. La région possède également d’importantes ressources minières comme le plomb et le zinc exploitées dans la mine de Bougrine.
Le gouvernorat possède des paysages naturels exceptionnels et abrite la réserve naturelle de Djebel Saddine, comme on y trouve de nombreux sites archéologiques qui témoignent d’un passé glorieux, à l’instar de l’ancienne médina du Kef. Au Sud on trouve un site géologique unique en son genre appelé la Table de Jugurtha qui est une montagne dont le sommet est surface plate couvrant 80 hectares à altitude de 1200 m. Tout ce patrimoine naturel et culturel pourrait être exploité pour développer le tourisme culturel et écologique.

mardi 25 juin 2013

Gouvernorat de Jandouba

Le gouvernorat de Jandouba se site sur le littoral à l’extrémité Nord-ouest de la Tunisie et sur la frontière algérienne. Dans sa partie septentrionale il constitue la façade ouest des Mogods-Khroumirie, alors que sa partie méridionale constitue la région occidentale de la vallée de la Medjerda. Le gouvernorat couvre 1.9% du territoire national. Au Nord, le relief est constitué de montagnes couvertes par d’épaisses forêts dont le point culminant (1200 m) est Djebel El Ghorra, alors qu’au Sud s’étendent de vastes plaines aux terres très fertiles qui couvrent une grande partie de la vallée de la Medjerda.
Ce gouvernorat se distingue par le climat le plus pluvieux du pays avec des précipitations annuelles atteignant 1000mm sur le littoral et dépassant 1500 à Ain Draham. La température moyenne se site entre 5°C et 10°C en hiver et entre 20°C et 30°C en été.
La population est distribuée d’une manière assez équilibre entre les délégations, avec toutefois une certaine concentration dans la ville de Jandouba. Etant essentiellement une région agricole l’urbanisation y est moins développée. La population rurale représentant 73% de la population du gouvernorat, un taux sensiblement supérieur à la moyenne nationale qui est de 35%. L’agriculture occupe une place importante dans l’économie du gouvernorat, employant 40% de la population active occupée. Les principaux secteurs sont la céréaliculture, l’élevage, les légumineuses et l’arboriculture. Quant à l’industrie, elle a commencé à se développer au cours des dernières années et reste dominée par l’agroalimentaire, ce qui reflète bien le caractère agricole de la région. Quant au secteur du tourisme, il se distingue par sa diversité, alliant tourisme balnéaire, tourisme de montagne et thermalisme. Le gouvernorat possède la meilleur infrastructure touristique du Nord-ouest, avec un aéroport international et un port de plaisance, ainsi que deux pôles touristiques : à Tabarka et à Ain Draham. Par ailleurs, le gouvernorat possède un vaste domine forestier (pin, chêne-liège, zen) qui couvre 40% du territoire du gouvernorat.
Le gouvernorat jouit également d’une grande diversité de paysages naturels et d’écosystèmes, notamment les forêts de Khroumirie et des Mogods et les aiguilles de la cote de Tabarka. On y trouve aussi de nombreux sites culturels et archéologiques à l’instar de la ville de Bulla Régia située au nord de la ville de Jandouba et au pied de Djebel Rabiàa et dont l’histoire remonte aux époques carthaginoise, romaine et byzantine, et de chemtou, ville berbère située à l’ouest de la ville de Jandouba et qui a vu la même succession de civilisations que Bulla Régia. Enfin, la région abrite d’importants sites écologiques, à savoir, le parc national d’El Feyja et les deux réserves naturelles de Dar Fatma et de Djebel Khroufa.

Gouvernorat de Béja

le gouvernorat de Béja, situé au Nord-ouest de la Tunisie et ayant une ouverture sur la Méditerranée, se trouve dans une trouée qui est une extension de la vallée de la Medjerda ; son territoire représente 2.3% du territoire national. Le relief est constitué de plaines situées au centre et au Sud, alors qu’au Nord on trouve des zones montagneuses culminant à 600 m, densément recouvertes d’arbres, constituant la partie moyenne des monts de Mogods-Khroumirie. Les plaines sont traversées par un important réseau de cours d’eau dont le plus important l’Oued Medjerda. Le gouvernorat est riche en ressources hydriques souterraines et de surface, disposant d’un système hydrique constitué d’un grand nombre de lacs et barrages collinaires ainsi que de grands barrages tels que le barrage de Sidi Salem, le plus grand barrage du pays.
Le climat est humide au Nord avec pluviométrie variant entre 600 mm et 1200 mm, et semi humide au Sud où la pluviométrie varie entre 350 mm et 45 mm. La température moyenne annuelle est de 18°C.
La population est relativement bien distribuée entre les délégations avec, toutefois, une certaine concentration dans la ville de Béja. Etant essentiellement une région agricole l’urbanisation y est moins développée qu’ailleurs dans le pays, la population rurale représentant 60% de la population du gouvernorat, au taux sensiblement supérieur à la moyenne nationale qui est de 35%.
L’activité économique basée essentiellement sur l’agriculture, la région étant l’une des principales zones agricoles du pays du fait du climat humide et des plaines agricoles qui s’étendent autour des vallées fluviales. La région a toujours été connue pour la richesse et la diversité de sa production agricole. Les principaux secteurs d’activité sont les grandes cultures céréalières, la culture irriguée et l’élevage. L’agriculture emploie 40% de la population active employée. Quant à l’industrie, elle se base essentiellement sur l’agroalimentaire (le gouvernorat dispos de la plus grande sucrerie du pays) el la minoterie, ainsi que sur l’extraction minière (plomb, zinc, fer). Pour ce qui est du tourisme, il reste assez limité en dépit de l’existence de plusieurs sites historiques et archéologique qui pourraient être une destination de choix pour le tourisme culturel, et de la proximité de l’aéroport international et du port de plaisance de Tabarka. Le tourisme écologique offre de larges perspectives qu’il faudrait exploiter.
Le gouvernorat de Béja se distingue par la diversité de ses paysages naturels et la richesse de ses sites archéologique dont le plus important est le site de Dougga qui s’étend sur 70 ha à l’intérieur du quel on trouve des monuments de diverses époques (punique, numide, romaine, byzantine). Ce site d’un intérêt international a été classé sur la liste du patrimoine culturel mondial de l’UNESCO. On note également la présence d’un site écologique important, la réserve naturelle de Djebel Khroufa qui s’étend sur 125 ha.

dimanche 23 juin 2013

Gouvernorat de Bizerte

Le gouvernorat du Bizerte se trouve sur le littoral dans la région le plus septentrionale du pays et constitue pour la plupart la partie Nord-est de la vallée de Medjerda. Son territoire couvre 2.3% de la superficie du pays. Son relief est constitué de plaines s’étendant au centre et à l’Est et d’un ensemble de montagnes dont le point culminant est à 600 m qui s’étendent à l’ouest et sur la cote Nord-ouest. Ces montagnes constituent la partie occidentale du Tel septentrional Mogods-Khroumirie. Au centre de ces vallées se trouvent les lacs de Bizerte et d’Ichkeul qui constituent les régions naturelles les plus importantes de la région.
Le climat du gouvernorat de Bizerte est de type méditerranéen semi humide dans les vallées et humide en montagne avec des hivers froids et des étés modérés, la température moyenne dans le gouvernorat s’élevant à 18°C, les minimales d’hiver étant de 7°C et les maximales d’été de 32°C. La pluviométrie moyenne varie entre 500 mm et 800 mm.
La densité de la population est relativement élevée en comparaison avec le taux moyen national (63 habitants/Km²), particulièrement le long des cotes et dans les plaines. Quant aux habitants ruraux, ils représentent 40% de la population du gouvernorat et vivent pour la plupart dans les zones montagneuses à l’Ouest du gouvernorat ; cette proportion dépasse légèrement la moyenne nationale qui est de 35 %.
Le gouvernorat de Bizerte est considéré comme un pole économique d’importance nationale et d’une région économique équilibrée grâce à une grande richesse en ressource naturelles et des activités économiques diversifiées englobant l’agriculture, la pêche et l’industrie. Le secteur agricole fournit environ 20% des emplois de la région et contribue à hauteur de 8.6% à la valeur de la production agricole nationale dont 17.4% de la production céréalière, 5%de la production de fruits, 50% de la production de tabac, 15% da la production laitière, 11% de la production des viandes rouges et 6% de la production halieutique. Pour ce qui est du secteur industriel qui fournit 20% des emplois, il est assez développé et une bonne partie de ses entreprises travaillent partiellement ou totalement pour l’exportation, particulièrement celles implantées dans les zones franches. Les principales activités industrielles sont la cimenterie, la sidérurgie, le raffinage de pétrole, l’agroalimentaire, le textile et cuir, les matériaux de construction, les industries électrique et mécanique et les chantiers navals. Quant au secteur touristique, il concerne essentiellement le tourisme balnéaire et le tourisme écologique.
Le gouvernorat occupe un emplacement géographique privilégié dans le bassin méditerranéen qui l’habilite à jour un rôle exceptionnel aux plans régional et mondial. En effet, il abrite le point le plus septentrional de l’Afrique, le Cap Blanc, des sites archéologique exceptionnels tels que Utique, ainsi que le parc national de l’Ichkeul connu par son écosystème unique au monde et inscrit au titre de trois conventions internationales : le Patrimoine mondial de l’UNESCO, site de la convention de RAMSAR et le programme « L’homme et la Biosphère » (MAB).
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lundi 17 juin 2013

Gouvernorat de Zaghouan


Le gouvernorat de Zaghouan est situé au Nord-est de la Tunisie et fait partie presque intégralement de la partie orientale de la dorsale tunisienne. Il couvre 1.8% du territoire national. Son relief est constitué de vastes plaines qui couvrent pratiquement la totalité du gouvernorat ; elles sont traversées par un important réseau de cours d’eau et à leur centre se trouve une chaine de massifs montagneux qui constituent le cote orientale de la dorsale dont l’orientation est Sud-ouest/Nord-est et dont le point culminant est Djebel Zaghouan (attitude : 1295 m). La région se distingue par la richesse de ses sources d’eaux minérales et thermales.
Le climat est variable, de type continental semi-humide avec des étés relativement chaudes et des hivers froids, la température moyenne dans le gouvernorat étant de 18°C avec des minimales de  3°C en hiver et des maximales pouvant atteindre 40°C en été. La pluviométrie varie entre 400 mm et 600 mm et peut aller jusqu’à 700 mm sur les hauteurs montagneuses.
La population est répartie d’une manière assez équilibre entre les délégations, même si la plupart vivent essentiellement dans les régions d’El Fahs et de Zaghouan. Environ 63% de la population vivent dans les zones rurales, un taux largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 35%.
L’activité économique est basée essentiellement sur l’agriculture qui occupe 30% de la population active employée. La production agricole représente 2.6% de la production agricole nationale, dont 5.5% de la production céréalière et 7% de la production de viande rouge. L’arboriculture est également développée et a connu essor particulier au cours des dernières années. Quant au secteur industriel, il s’est fortement développé au cours des deux dernières décennies, les investisseurs étant attirés par la proximité de la capitale et la classification du gouvernorat parmi ceux bénéficiant d’encouragements au développement régional. Actuellement, l’industrie fournit 20% des emplois. Les principaux secteurs d’activité sont l’industrie agroalimentaire, le textile et cuir, les matériaux de construction extraits des carrières locales et la fabrication de ciment. Quant au tourisme, il est consacré presque entièrement au thermalisme, sachant qu’on trouve dans le gouvernorat de nombreuses sources d’eaux minérales abondantes, de haute qualité et d’un gout agréable. Les deux principales stations thermales se trouvent à Djebel El Ouaste et Hammam Zriba.
On trouve dans le gouvernorat d’importants sites écologiques dont le parc national de Djebel Zaghouan et des sites archéologiques dont le Temple des eaux et les aqueducs romains qui ont longtemps transporté l’eau de Zaghouan jusqu’à la coté de Carthage distante 132 Km. Toutes ces ressources peuvent être encore plus valorisées par la promotion du tourisme écologique et culturel dans la région.
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samedi 15 juin 2013

Gouvernorat de Nabeul

Le gouvernorat de Nabeul se trouve sur le littoral Nord-est du pays. C’est une presqu’ile qui s’étend dans la mer sur une longueur de 70 Km environ et a une largeur moyenne de 40 Km. Cette région est connue aussi sous le nom de presqu’ile Cap Bon sépare le Golfe de Tunis du Golfe de Hammamet. Elle couvre 1.8% du territoire national. Le relief est constitué d’une suite de collines et massifs montagneux dont le plus important est Djebel Sidi Abderrahman dont le point culminant est Keff Errand (639 m). Au pied de ces montagnes s’étend une suite de vallées qui s’étirent le long des cotes nord et sud de presqu’ile. Le gouvernorat est riche en ressources hydriques souterraines et de surface, disposant d’un système hydrique indépendant constitué d’un grand nombre de lacs et barrages collinaires ainsi que de grands barrages tels que le barrage de Lebna.
Le climat du gouvernorat est de type méditerranéen semi aride au Sud et semi humide au Nord. La pluviométrie varie entre 400 mm et 500 mm par an et peut être atteindre 750 mm dans les hauteurs du Nord, et les températures moyennes varient entre 11°C pour les minimales d’hivers et 27°C pour les maximales d’été.
La population est distribuée d’une manière assez équilibrée sur le territoire du gouvernorat, avec une bonne moitié vivant le long des cotes, alors qu’à l’intérieur elle est concentrée dans les villes de Grombalia et Béni Khiar. Le taux d’urbanisation est de l’ordre de 66%, soit un taux sensiblement égal à la moyenne national.
Le gouvernorat de Nabeul dispose d’un tissu économique diversifié et jouit d’une excellente réputation en matière de production agricole et industrielle. Bien que les terres agricoles soient limitées (4% des terres agricoles du pays), leur production représente 15.5% de la production agricole nationale. Les principaux produits agricoles sont les agrumes, la fraise, les épices, la vigne, quand aux activités agricoles, elles sont l’élevage, l’aviculture et l’élevage laitier. Le secteur de la pêche est également important, le gouvernorat dispos de 4 ports de pêche important. Quant à l’industrie, elle joue un rôle important avec 10% des unités industrielles du pays dont une proportion importante (environ 40%) sont exportatrices  fournissant quelques 10% des exportations nationales. Les principales activités industrielles sont l’agroalimentaire, l’habillement, le cuir et les industries électriques et mécaniques. Quant au tourisme, la région est considérée comme le premier pole touristique du pays, détenant le quart de la capacité d’hébergement de la Tunisie concentré essentiellement à Nabeul et Hammamet. La région est une destination privilégiée pour le tourisme balnéaire ainsi que pour le thermalisme disponible à la station thermale de Korbous.
Sur le plan environnement, la région  est riche en sites naturels et écosystèmes tels que la parc national de l’ile de Zembra, les grottes de chauve-souris d’El Haouaria, la forêt de Dar Chichou, Oued Abid et les sebkhas de Korba. On y trouve également des sites historiques de diverses époques (phénicienne, romaine et islamique) tels que Kerkouane et Borj Kélibia. Enfin, l’artisanat de la région est célèbre, en particulier la céramique.

vendredi 14 juin 2013

Gouvernorat de Manouba

Situé au Nord-Est du pays, le gouvernorat de Manouba est l’extension naturelle de l’Ouest de la capitale et se trouve dans la partie orientale de la vallée de la Medjerda. Il couvre 0.7% de la superficie de la Tunisie. Le relief du gouvernorat est constitué de vallées traversées de monts et collines ainsi que par un réseau d’oueds coulant de l’ouest vers l’est dont le principe est l’oued Medjerda dont les eaux sont envoyées par un canal vers le Cap Bon. A l’Ouest on trouve quelques élévations dont le point culminant (565 m) est le Djebel El Ansarine.
Le climat de Manouba est de type méditerranéen et continental semi-aride, avec des hivers doux et humides et des étés secs et chauds, la température minimale étant de 6°C et la maximale pouvant atteindre 45°C  en été. La pluviométrie moyenne annuelle est de 450 mm.
La population est distribuée d’une manière assez équilibre sur les délégations du gouvernorat, avec une concentration relative dans la partie proche de la capitale. La population vivant dans les zones urbaines est assez importante, représentant environ 74% de la population totale du gouvernorat, une proportion légèrement supérieure au taux d’urbanisation national moyen qui est de 65%.
Le jeune gouvernorat (il n’a été créé qu’en 2001) se distingue par la caractère agricole qui lui confèrent ses vastes plaines stratégiquement situées parmi les plaines du nord. Les activités économiques sont dominées par l’agriculture et l’industrie. Même s’il est connu pour les grandes cultures, le gouvernorat produit également les olives, les fruits et divers produits maraîchers  comme il est connu pour sa production animale et les produits destinés à l’exportation. Quand au secteur industriel, une part importante de sa production (50%) est destinée à l’exportation. Il a bénéficié aux cours des dernières années d’une croissance des investissements et de la capacité de la production. Les principaux secteurs sont le textile, le cuir, l’habillement, l’agroalimentaire, les industries électriques et mécaniques, les industries chimiques, les produits du bâtiment, la céramique et le verre.
On trouve dans le gouvernorat de Manouba plusieurs sites archéologiques et culturels qui remontent jusqu’à la période punique et qui témoignent de l’importance de cette zone en tant que carrefour des principales voies menant aux grandes plaines du nord du pays. Durant les périodes hafsides et husseinite Manouba a été le lieu de résidence de prédilection des notables, des grandes familles et des membres de l’élite du pays qui y ont construit un grand nombre de plais et de majestueuses résidences au milieu d’immenses jardins et parcs d’une grande beauté. On dénombre, pas moins de 24 de ces demeures dont certaines sont encore intactes.